Aristova du figuratif à l’abstraction

Le 12 décembre 2021, j’ai eu le plaisir de visiter l’exposition d’Ekaterina Aristova, artiste peintre franco-russe, au Bureau d’Art 29, boulevard Exelmans Paris 16e. Lors de cette exposition, Ekaterina présente son Manifeste de l’Art Inconscient – un nouveau mouvement artistique qu’elle lance. 

© Poongraphy 2021 / DOLCE GROUP

La révélation

Ekaterina Aristova commence son chemin artistique en 2009. En arrivant à Paris pour continuer ses études débutées à l’Université d’État de Moscou, Ekaterina rencontre Sergueï Toutounov (paysagiste russe) dont elle devient l’élève. Six ans plus tard, elle continue ses études à l’École des Beaux-arts de Paris en tant qu’auditeur libre et à l’Académie de la Grande Chaumière (Académie Charpentier) à Montparnasse – un lieu mythique fréquenté par tous les artistes célèbres du siècle – Léger, Calder, Giacometti, Picasso, Soutine, Modigliani, Lempicka, Bourdelle, Serebriakova, Poliakoff, Zao-Wou-Ki…

C’est à la Gallery 21 Dauphine qu’en 2016 Aristova présente sa première exposition personnelle.

© Poongraphy 2021 / DOLCE GROUP

La renaissance

Après une pause de quatre ans sans présenter son travail au public, Ekaterina Aristova revient à l’automne 2020, en plein confinement, avec son exposition La Terre et La Mer – sa première exposition abstraite. 

Le passage de l’art figuratif à l’art abstrait dans l’univers d’Ekaterina Aristova est le fruit d’une réflexion impactée par la situation mondiale avec le Covid-19. C’est sans doute ce qui la conduit vers l’art abstrait.

Soleil Blanc, œuvre majeure de l’exposition qui vient de s’achever, m’a tout de suite fait penser aux paroles de la chanson L’oiseau et l’enfant de Marie Myriam. Voulant en savoir plus, j’interroge Ekaterina. Elle m’explique que cette œuvre est née de ses réflexions philosophiques sur la vie et l’éphémérité de toutes choses, et d’une discussion scientifique avec son époux, physicien, sur le réchauffement climatique et le système solaire en général. Cela conduit à la naissance d’une œuvre conceptuelle.

Une artiste attachée à ses origines

Ekaterina Aristova reste très attachée à ses origines et on le ressent lorsqu’elle parle de ses influences artistiques. Certaines de ses œuvres font penser à Nicolas de Staël, Serge Poliakoff ou Mark Rothko. Elle ne renie pas l’héritage des grands artistes russes, mais elle a quelque chose à dire dans l’art, de son côté. Le 10 décembre 2021, Aristova présente son premier manifeste de l’Art inconscient – un nouveau mouvement artistique mêlant la musique et la peinture.

© Poongraphy 2021 / DOLCE GROUP

La principale œuvre de cette exposition restera très certainement L’âme, qu’elle expose pour la première fois.L’œuvre est née pendant le deuxième confinement. La composition est simple – une bande grise sur le fond quasi blanc transmet l’idée de la transformation de l’âme et son chemin. Le concerto n°2 de Sergueï Rachmaninov, qu’elle écoute pendant la création de l’œuvre, la bouleverse autant que son œuvre. L’âme naît – avec son personnage principal, le petit enfant aux yeux grandement ouverts au centre de la toile qui est apparu inconsciemment sous l’influence de la musique et des fortes émotions qu’elle provoque. 

© Poongraphy 2021 / DOLCE GROUP

En 2022, Ekaterina Aristova prévoit de poursuivre ses recherches et développer « L’art inconscient », l’objet même de l’exposition qui s’est tenue en décembre. Elle va approfondir chacune des approches entamées dans son Manifeste.

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